Pour notre unité, il faudra attentre le 24 décembre 1936 pour que l'on puisse trouver la première liste (manuscrite) nominative sur laquelle 13 scouts sont inscrits. Le réel fondateur est Albert Leysbeth (plus tard Jésuite) avec Joseph Veys et Charles Van den Bruel, alors aumônier. Ce dernier devait mourir de la tuberculose.
Aux environs de Pâques 1941, un renouvellement de l'affiliation auprès de la F.S.C. est effectué. Mais on peut déjà dire que le mouvement scout à Saint‑Paul est bien en marche. Au départ, les couleurs du foulard sont l'orange et le mauve (violet‑or, pour d'autres). Le changement de couleurs avec celui d'aujourd'hui (liseré blanc sur fond bleu roi) eut lieu dans le courant de l'année 1956‑1957. La seule explication était le délavement progressif des couleurs. A la longue, presque chacun avait un foulard de couleurs différentes !
Durant la Seconde Guerre mondiale, le scoutisme à Saint‑Paul est plus que présent. Plusieurs scouts accompagneront un train sanitaire en mai 1940 pour la France. Tandis qu'au "250", église et local des scouts, une certaine résistance s'organise.
Notons qu'au tout début de l'unité, l'unique local se trouvait dans une baraque dans le Parc Parmentier et l'on y accédait par une échelle !
Ce n'est vraiment qu'après la guerre et le retour de nombreux paroissiens du Congo tout nouvellement indépendant que la fréquentation des mouvements de jeunesse à Saint‑Paul est en hausse constante (unités des garçons et des filles et le patro de l'abbé Dupire).
Tous leurs locaux se trouvaient déjà derrière l'ancienne église, au 250, local louveteaux à gauche, Routiers au milieu et scouts à droite.
Le nombre de meutes augmente pour arriver à 3 dans les années soixante (dont une mixte créée par Roegiers). Une seconde troupe mixte est également créée. Avec la suppression de la troupe unitaire en 1966 (en conformité avec les décisions de la F.S.C à l'époque), les postes pionniers sont créés. D'abord un premier, puis un second.
Avec la baisse cyclique des fréquentations de nos sections et sans doute le manque de dynamisme des staffs à un moment donné, la chute des effectifs est significative pour arriver à son chiffre plancher à l'aube de l'année 84‑85. Naturellement, les suppressions des sections se suivent et se ressemblent: disparition des deux postes, d'une troupe, d'une meute et des Routiers.
Le début des années 85 marque un renouveau de la fréquentation des mouvements de jeunesse à St-Paul. Re-création d'un poste Pionniers par Marc Somers et Philippe Genel, redynamisation de la troupe (TDF) avec Eric Legrain et revalorisation des meutes avec MM. Pêtre, Bouttefeux et Carbonelle, alors akélas des meutes du Mowha et du Rocher. Dans ce même esprit de reconquête des chiffres, une seconde troupe est créée grâce à la la scission de la TDF: Ungava (de la baie d’). Le chef de la TDF d'alors (Xavier Bocquet) créera plus tard une troisième meute (1989) et un second poste (1991). Un troisième Poste sera fondé dans la foulée trois années plus tard.
Au niveau des aumôniers, c'est la longue et brillante présence de Jacques Vanderveken (près de 30 années) qui dépasse tous les records. Aumônier simplement de la troupe, il deviendra très vite celui de l'unité.
Avec l'arrivée de François Lagasse de Locht en 1983, Jacques Vanderveken s'effacera pour rester l'aumônier de l'unité guide. Son retrait définitif de l'animation à Saint‑Paul coïncidera avec sa nomination dans une autre paroisse...
Depuis Pierre-Marie Ducobu, quasi tous les chefs d'Unité sont restés en fonction trois années, respectant scrupuleusement les règles de la F.S.C.
Nouveautés, les camps à l'étranger. Certes, les pionniers ont toujours eu l'habitude de partir faire leur camp en dehors de la Belgique. Même les scouts dans les années soixante firent un camp en Bretagne. Mais ce qui est nouveau, c'est que ces derniers ont été plus loin et ce, dès 1992, avec le départ pour la Roumanie. Ce projet‑là, lié avec la commune , fut un des projets les plus glorieux de notre unité. Outre le fait que des pionniers ont pu se rendre en Roumanie, des scouts roumains tout nouvellement créés, sont venus par deux fois en Belgique dans nos camps! Et depuis 1992, plus de 6 fois, une équipe Roumanie s'est rendue là-bas dans leur camp à eux (Roumains), non loin de Pecica (Jud Arad Ouest de la Roumanie). Depuis, des liens plus personnels se sont tissés.
La Roumanie ne sera que le début des camps Pionniers à l'étranger: la Provence, les Pyrénées, l'Ecosse, la Pologne, la Bosnie-Herzégovine, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Suisse, la Norvège, la Suède, le Maroc ...
Au fil des années, les sections et les membres ont changé. Mais une chose n'a pas vraiment changé, et c'est tant mieux: l'animation!. Un jeu en forêt, en 1949, est en général le même type de jeu en forêt aujourd'hui. Les promesses, les totems, les ateliers, l'organisation des camps ... ont toujours les mêmes bases. Il y en aura toujours, même si la présentation est différente.
Si des variantes issues des traditions des sections ont modifié certains aspects visuels (suppression du béret, suppression progressive puis réapparition de la casquette du louveteau, uniforme moins entretenu par rapport aux années 60…) ou que les voitures particulières et camionnettes ont remplacé les légendaires wawas des patrouilles, sur le fond, rien n'a changé. L'animation reste le centre de l'action dans l'unité.
Note
Le présent historique est basé sur la plublication de David Lebrun : "La 51ème Unité Saint-Paul hier & aujourd'hui, 1936-1999" Merci à lui d'en avoir permis la mise en ligne.